Tuesday 9 October 2018

L'Aiguille du Criou

L'aiguille du Criou (2 août 2018)

Montée

Après une discussion avec un amis sur le côté répétitif des montagnes depuis Morzine et mon intérêt pour un voyage 'différent', la suggestion du Criou est tombée... je vérifie un peu ce qui m'attend et ce que je lis me plaît... ce que j'appelle une rando à quadri, ça monte ça monte et c'est pas technique. Vu l'orage de la veille du non technique me plaît. 1500M de D+ ça me tente aussi surtout que d'après le topo je pense que je pourrai le faire à un bon rythme jusqu'aux Chalets du Criou. Après cela on est dans le flou, pas ou peu de balisage entre les lapiaz... A voir. Je gare donc ma voiture sur la parking dédié. Le chemin de départ est en effet pas le moins du monde technique. C'est un chemin 4X4, raide, voir très raide mais super facile, je trace donc avec des relances dès que je peux c'est à dire pas souvent tellement c'est raide. Je ne m'arrête qu'une seule fois pour prendre une sympathique fontaine à pinard en photo.

Ce chemin 4X4 durera jusqu'aux Chalet du Trot. Je m'arrête un instant là pour prendre une photo du Mont Blanc complètement dégagé.



Ensuite c'est un chemin toujours raide mais un peu moins me semble-t-il, qui grimpe de manière semblable mais cette fois ci les arbres sont plus rares et on commence à passer dans les lapiaz. Cependant comme le disait le topo, ce chemin est vraiment très simple à suivre. J'entends des marmottes mais je n'en vois aucune, et le but de cette rando étant de pousser un peu le cœur et le quadri, je n'essaie pas trop d'en voir non plus.

Arrivée aux chalet de Crobet que je dépasse sans m'arrêter (je vois en passant que le Mont Blanc n'est plus dégagé:-( ) et ensuite aux Chalets du Criou. Je suppose que ces chalets sont utilisés par le propriétaire du troupeau se trouvant un peu plus haut et que la nuée de mouches qui les entourent sont le résultat de la nuit à l'étable... Derrière l'abreuvoir le chemin continue et un panneau très honnête prévient que le chemin n'est plus balisé. Je me fraie
un passage dans les installations fermière et je reprends la montée en suivant les pastilles jaunes sur les rochers. Il est encore tôt et je ne croise pas grand monde. La zone de lapiaz commence et le chemin est de plus en plus complexe à suivre. Je croise deux personnes qui redescendent déjà mais je n'ai pas envie de parler, juste envie de profiter de ce paysage si différent de ce que je vois d'habitude.

Les passages dans les lappiaz sont de plus en plus difficiles à gérer et je n'essaie plus de maintenir une allure soutenue. Je suis en mode rando, et je découvre assez rapidement la croix sommitale. Enorme et blanche sur le ciel si bleu.



Il fait maintenant chaud. Je m'assieds un moment pour prendre la mesure de l'espace autour de moi. Le Criou a un sommet déchiqueté qui se poursuit avec des pointes et des aiguilles dont je ne connais pas les noms.  au pied de l'a-pic les dents D'Odaz sétendent bien sombrement de ce côté ci. Je les vois beaucoup plus souvent depuis la Bourgeoise, un point de vue superbe au départ du lac de Joux Plane.


 Samoëns est si petit en dessous mais on aperçoit bien le plan d'eau et je me rappelle de l'arrivée du trail en juin. Ce sont des pensées douloureuses et je préfère les reléguer dans un coin de mon esprit pour plus tard. Je mange mon pique nique et j'amorce la descente.

Elle se fait au pas de course, simple dans le dédale de lappiaz avec une ou deux glissades pas très contrôlées et une chute plus spectaculaire que grave. Je rencontre pas mal de gens qui souffrent. il fait vraiment chaud même à cette altitude et je suis très contente d'être partie tôt.

Je m'arrête pour un Perrier bien frais au refuge. La dame qui le tient est charmante et me parle de ses montagnes. Encore une belle rencontre, riche et humaine. Un belle rando bien physique et beaucoup de chemin facile pour laisser gambader mon esprit, que demander de plus?




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